L'été bât son plein dans l'hémisphère nord.

Quoique, nous pourrions en douter quand on voit les températures de cette dernière mi-journée de juillet qui peinent à franchir les 15°C sur un grand quart sud ouest sous la pluie. D'ailleurs à Tarbes, avec 15.4°C de maxi, il s'agit de la journée la plus fraiche pour une fin juillet depuis 44 ans, même chose pour Toulouse Blagnac qui établit son 31 juillet le plus frais avec 17.7°C. Mais en Gascogne, plusieurs stations ont carrément battu leurs records de fraicheur mensuel. Ce fut notamment le cas à Peyrusse Grande (32) avec 14.9°C de max ou à Auch avec un maxi de 16.5°C.

Peut-être un mal pour un bien, car ces incessantes gouttes froides qui nous ont valu jusque là un été plutôt maussade sur bon nombre de nos régions nous protègent des vagues de chaleur. Souvenez vous, en début de mois, on flirtait avec les 50° sur le Maroc et l'Algérie. Voilà qu'à présent, c'est à l'Est du bassin méditerranéen jusqu'à la Roumanie de subir une vague de chaleur intense. Depuis sa mise en place avant hier les maximales ont atteint 47.8°C à Kairouan (TU), 43.1°C à Syracuse (Sicile), 41.8°C à Amendola (IT), 41.2°C à Mostar (Bosnie H.),  42.8°C à Gjirokastra (AL), 40.0°C à Calafat (RO), 43.7°C à Serrai (GR),  43.1°C à Aydin (TU). Elle devrait perdurer encore plusieurs jours et s'accompagne d'inombrables et importants incendies, principalement du côté de la Turquie, de la Grêce et en Sardaigne.

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Depuis quelques jours nous vous parlons de goutte froide à l'origine de ces pluies anormales en plein coeur de l'été, aussi bien en france que chez nos voisins suisses, allemands et belges.

Mais qu'est ce donc qu'une goutte froide ?

extrait de l'articlé élaboré par @Météo-Paris https://www.meteo-paris.com/actualites/les-gouttes-froides-pourquoi-rendent-elles-les-previsions-si-difficiles-08-juin-2020.html

Une goutte froide ou « cut-off » est définie comme « une dépression fermée s’étant complètement détachée du courant d’Ouest dominant, caractéristique des moyennes latitudes ».

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La goutte froide ne se déplace que très très lentement depuis son arrivée sur notre territoire en début de semaine. Elle s'est à présent centrée sur l'Allemagne où elle a occasionné des pluies diluviennes et des retours d'Est extrêmement actifs sur le Bénélux et le Nord Est de la France.

En 24 heures, il est tombé pour la journée météorologique du 14 juillet (c'est à dire du 14 à 8h locales au 15 à 8h locales), jusqu'à 96.2 mm à Blécourt (52), 85.7 mm à Longuyon (54), 79.3 mm à Saint Dizier (52), 62.4 mm au Fied (39). plus localement, entre Saint Dizier et Chaumont, le radar a relevé plus de 110 mm en 24 heures.

Ces pluies s'ajoutant aux précipitations déjà soutenues de ces derniers jours, les cours d'eau ont évidemment réagi comme ici à Lerrain (88)  © Véronique Marchal ou à Pont d'Ain (01) ©meteo01.fr

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Hier en fin de journée et début de soirée, de gros orages ont franchi la barrière pyrénéenne depuis l'Espagne. Ils ont été violents depuis la Haute Garonne jusqu'en principauté d'Andorre où on recense quelques dégâts. L'imagerie radar relève de très fortes intensités et des cellules gréligènes.

Mais la manifestation la plus remarquable de ces orages aura été le vent violent et les effets heatbursts en série puisque les rafales auront atteint 121 km/h à Targassonne (66), 124 km/h à Loudervielle (65), 125 km/h à Bagnère de Luchon (31), 139 km/h à Formiguères (66), 140 km/h à Camurac (11) et 189 km/h au col d'Envalira où sont passés les coureurs du tour de France quelques heures plus tôt.

Ces vents ont souvent été associés à des effets de heatbursts qui sont des "phénomènes brutaux de hausse de la température accomapgné de fortes rafales de vent et d'une baisse marquée de l'humidité se produisant à proximité d'orages se produisant dans une masse d'air chaud et sec à l'étage moyen" (explication de Gaétan Heymes @GaetanHeymes).

Cette nuit a donc été un festival de ces phénomènes comme à Bagnères de Luchon où la température est passée de 25.9°C à 30.6°C en 4 minutes entre 21 et 22h alors que les vents atteignaient 125 km/h et l'humidité passait de 77% à 30%. Même chose à Arquette en Val (66) où la température est subitement passée de 19.8°C à 30.6°C en 36 minutes, l'humidité perdant 60% dans le même temps.

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Ainsi que nous en parlions récemment, la vallée de la mort, et plus précisemment la station de Furnace Creek a battu son propore record de chaleur, et par la même fait augmenter d'un cran le record mondial de chaleur.

Ce record s'établit désormais à 130.0°F (54.4°C) contre 129.9°F (54.4°C) le 16 août 2020, 129.4°F (54.1°C) le 10 juillet 2021 et 129.2°F (54.0°C) le 30 juin 2013.

Et comme si ça ne suffisait pas, la station de Stovepipe Wells (toujours dans la vallée de la mort) a enregistré l'incroyable minimum de 107.7°F (42.0°C), ce qui en fait la température nocturne la plus élevée au monde pour un mois de juillet.

Anoter que de ci de là, on trouvera la valeur de 134°F (56.6°C) le 10 juillet 1913 (également dans la vallée de la mort) comme étant le record de chaleur sur terre. Après analyse à postériori des conditions de mesures et des masses d’air, il ressort que cette valeur n’a pu être atteinte dans des conditions de mesures dignes de ce nom.

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