• Date d'envoile 14/08/22, 16h10

Enfin cette canicule incendiaire prend fin avec, miracle, de la pluie.

La dégradation est prévue assez molle sur le Centre-Ouest, avec des orages stationnaires donnant beaucoup de cumuls d'eau sur les pays-de-loire en 24h. Je ne m'attends pas à des orages très intéressant au coeur de la dégradation, mais je parie sur des petites cellules en air plus sec à l'avant, modélisés par quelques modèles.

Je me dirige d'abord en soirée vers Cholet (49). Alors que le soleil se couche, des altocumulus pré-orageux se forment sur une ligne allant de Vannes à Poitiers en passant par Cholet. Ils prennent souvent une forme castellanus et undulatus et autour d'eux j'aperçois même des lenticulaires de plaine. Je photographie même un petit horseshoe vortex sur un altostratus, preuve d'une ondulation de l'atmosphère.

Mais les altocumulus ne donnent pas grand chose. Quelques averses se forment vers Loudun (86) - Chinon (37), je me dirige donc vers eux, en me disant que ça va peut-être prendre. Mais rien, pas d'orages à l'avant. Minuit passe et j'attends donc le gros MCS principal qui vient du Sud-Ouest mais celui-ci est au radar assez peu engageant, erratique et l'activité éléctrique est noyé au milieu des précipitations. Je ne m'attends pas à des choses ni très esthétiques, ni très facile à chasser.

C'est ce qui va se passer. La foudre est difficile à observer et l'activité électrique difficile à suivre, ça part dans tous les sens un peu mollement sans règle claire au milieu de la pluie. Typiquement le genre d'orages que nous n'aimons pas trop chasser. Par chance mon spot est protégé de la pluie sur un petit angle. Je tente donc de ce coté là, voyant que les orages reviennent en arrière dans une direction Est-Ouest. Je réussis quelques prises dont une belle araignée électrique, mais ça sera probablement la seule capture de la soirée.

L'ambiance orageuse est particulière, les éclairs sont très orangés, voir rose-violet même de près, en raison de la présence peut-être de poussière dû à la sécheresse sévère, ou en raison des incendies nombreux des jours d'avant dans le coin peut-être, ou du sable saharien tout simplement. le vent s'est levé à l'avant du MCS, mais à l'intérieur plus rien, laissant la chaleur du sol remonter et se faire sentir. Curieuse sensation, je n'avais pas du tout froid.


A 3h du matin, fatigué en voyant que le MCS part en stratiforme vers le Nord, je décide de rentrer. Retour au bercail à 5h du matin (en faisant une petite sieste à mi-chemin). Je ne sais pas si je vais chasser le lendemain du coup.